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Le Québec dispose-t-il d’un nombre suffisant d’ingénieurs pour répondre aux besoins ?

La situation de l’emploi d’ingénieurs au Québec est préoccupante, analyse les experts et les organismes professionnels qui soulignent la nécessité d’une main-d’œuvre qualifiée pour soutenir la croissance économique et répondre aux besoins croissants liés aux infrastructures. Alors que la province est en pleine expansion, la question de la disponibilité des ingénieurs se pose avec acuité, notamment face à un nombre croissant de départs à la retraite et à des défis en matière de durabilité et d’innovation.

### Un besoin grandissant en ingénierie

D’après une étude récente, le Québec devra recruter environ 52 000 nouveaux ingénieurs d’ici 2033. Cette demande s’explique par l’augmentation des projets d’infrastructures et des innovations technologiques qui nécessitent une expertise pointue dans divers domaines tels que la transition énergétique et l’intelligence artificielle. Selon les chiffres, 40 % de ces nouveaux postes seront destinés à accompagner la croissance, tandis qu’une partie viendra remplacer les professionnels partant à la retraite.

### Un défi de recrutement

Le contexte actuel de pénurie de talents est aggravé par des mesures gouvernementales récentes qui ont suscité des inquiétudes quant à la capacité du Québec à attirer des ingénieurs formés à l’étranger. En effet, la suppression de certains programmes de bourses et la restriction d’accès pour les étudiants internationaux risquent de diminuer le recrutement de futurs ingénieurs. L’internationalisation de la main-d’œuvre en ingénierie est déjà un enjeu majeur, car plus d’un quart des ingénieurs au Québec proviennent de formations à l’étranger.

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### Des initiatives pour attirer la jeunesse

Pour contrer cette pénurie, plusieurs initiatives ont vu le jour, y compris des programmes d’ambassadeurs où des ingénieurs en activité rencontrent des étudiants pour promouvoir les carrières en génie. Ces efforts visent à éveiller l’intérêt des jeunes dans les écoles secondaires, les cégeps et les universités, afin qu’ils envisagent une carrière dans ce domaine clé.

### Les infrastructures à la croisée des chemins

Le déficit en matière de maintien des infrastructures s’ajoute à la problématique du manque de personnel qualifié. Lorsqu’on néglige l’entretien de ces infrastructures, les conséquences financières peuvent être énormes; on estime qu’un dollar qui ne serait pas investi aujourd’hui pourrait entraîner des coûts allant jusqu’à quatre dollars pour des réparations futures. Les défis liés aux changements climatiques intensifient encore les enjeux de gestion des infrastructures, comme l’eau et les voies de communication.

### L’impact sur l’avenir économique du Québec

Avec l’augmentation des besoins commerciaux et la nécessité d’accroître la productivité, la disponibilité d’ingénieurs qualifiés demeure critique. Les ingénieurs jouent un rôle fondamental dans l’innovation et le développement des technologies qui peuvent stimuler la compétitivité des entreprises. En conséquence, les enjeux liés à la main-d’œuvre doivent rester au cœur des préoccupations du gouvernement et des acteurs économiques de la province.

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L’état du marché de l’emploi dans le secteur de l’ingénierie au Québec soulève des questions essentielles. À l’heure actuelle, la province doit-elle réellement s’interroger sur sa capacité à former et attirer suffisamment d’ingénieurs pour répondre à ses ambitions et à ses défis infrastructures?