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«Nous tiendrons bon : les Mexicains à la frontière des États-Unis face à Trump»

Le contexte actuel à la frontière entre le Mexique et les États-Unis est marqué par des tensions économiques et politiques significatives. Les camionneurs mexicains, comme Juan Diego Mendoza, se retrouvent confrontés à des droits de douane de 25% imposés par le président américain, Donald Trump. Mendoza, au volant de son camion, exprime un sentiment de résilience en affirmant : « On résistera ! », soulignant la forte détermination de ses compatriotes face à ces nouvelles restrictions.

Réaction des autorités mexicaines

La présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, a promis de répondre aux mesures protectionnistes imposées par Washington. Mendoza, après avoir écouté avec attention les annonces présidentielles, est en attente des détails des représailles qui seront révélés lors d’une réunion publique à Mexico. Dans cette attente, les camionneurs espèrent que ces mesures permettront de maintenir les échanges commerciaux tout en envoyant un message de solidarité et d’unité contre les provocations américaines. Diego Marroquin, expert en commerce, souligne que cette approche permettra aussi à Sheinbaum de négocier une solution plutôt que de céder immédiatement à la pression.

Les conséquences sur l’économie

Les effets de ces droits de douane se font déjà ressentir, avec un ralentissement des activités commerciales. Les camionneurs constatent que les vérifications douanières sont devenues plus strictes, provoquant des délais significatifs à la frontière. Les véhicules sont passés au crible, ce qui impose des temps d’attente pouvant atteindre cinq heures. Juan Diego Mendoza évoque également les difficultés économiques rencontrées par de nombreux chauffeurs en raison de la baisse du volume d’exportations, ce qui reflète un climat d’incertitude économique accentué par les mesures américaines.

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Impact sur l’emploi

D’autres camionneurs comme Àngel Cervantes constatent des pertes d’emplois directement liées aux tariffs. Travaillant pour une entreprise qui a vu des clients disparaître à cause des augmentations de coûts, Cervantes se plaint de la baisse progressive de sa fréquence de travail, sa rémunération ayant chuté de manière significative. La situation est d’autant plus préoccupante pour ceux dont les employeurs ont décidé de relocaliser leurs usines aux États-Unis, ce qui a des répercussions désastreuses sur l’emploi local, comme l’illustre le témoignage de Jonathan Figueroa qui est maintenant au chômage.

Les chocs de la mondialisation

Dans les zones industrielles, comme Tijuana, les travailleurs des “maquiladoras” subissent également les impacts des tarifs. Maria Virginia Gutiérrez, employée dans une usine de haut-parleurs, exprime son inquiétude face à la transition de certaines opérations sous contrôle américain vers des investisseurs chinois, tandis que la compétitivité augmente en raison des fluctuations tarifaires. Ce changement d’orientation sur le marché soulève des interrogations sur la résilience des industries mexicaines face à un environnement économique en mutation rapide.

Détermination face à l’adversité

Malgré ces défis, la mentalité de résistance prévaut. Les camionneurs et travailleurs mexicains affirment leur résilience en restant déterminés à persévérer. Mendoza déclare avec fierté : « Nous sommes forts économiquement et autonomes. Contrairement à eux, nous apprécions ce que nous avons ». Cette affirmation résume l’esprit combatif d’une population qui ne se laisse pas abattre face aux obstacles imposés par les politiques extérieures, et témoigne d’une volonté collective de défendre son mode de vie et ses intérêts.

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