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Pression intense sur les urgences du Québec persiste malgré le pic hivernal passé

Les services d’urgence du Québec continuent de faire face à des défis importants, et ce, même après avoir dépassé le pic hivernal. Bien que le volume de visites ait enregistré une légère diminution, les problèmes d’occupation et de temps d’attente demeurent préoccupants.

### Une Situation Alarmante dans les Urgences

Selon des responsables du secteur de la santé, une part notable des patients se rendant aux urgences pourrait être prise en charge par des centres médicaux ou des professionnels de la santé non urgentistes. Cette situation contribue à un encombrement qui complique la prise en charge des cas nécessitant une attention immédiate.

Des chiffres récents révèlent que près de la moitié des patients visitant les urgences ne présentent pas des cas urgents. Cela entraîne des délais d’attente prolongés, affectant fortement ceux qui nécessitent une intervention rapide. Les autorités sanitaires encouragent la population à contacter le service d’orientation santé, tel que le 811, pour des conseils avant de se présenter aux urgences.

### Augmentation des Taux d’Occupation

Le taux d’occupation des lits d’hôpital sur civière a connu une hausse significative. À l’échelle provinciale, il atteint actuellement 124 %, marquant une augmentation de 12 % par rapport à l’année précédente. Dans des zones comme Montréal et sa périphérie, ces chiffres sont encore plus alarmants, juste au-dessus de la moyenne, avec respectivement 140 % et 143 %. Ce surpeuplement exerce des pressions énormes sur les équipes médicales et compromet la qualité des soins offerts aux patients.

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### Durée d’Hospitalisation en Hausse

L’augmentation du temps passé par les patients dans les salles d’urgence est une autre fatalité qui restreint la capacité des établissements de santé. En moyenne, les patients passent 19,8 heures dans ces services, une hausse de 2,4 heures par rapport à l’année précédente. À Montréal, cette durée atteint même 23,7 heures. Cette situation non seulement accroît la charge sur le personnel hospitalier mais retarde aussi les soins pour de nouvelles admissions.

### Diminution des Visites, mais Pas de Soulagement

Fait paradoxal, le nombre de visites quotidiennes aux urgences a légèrement chuté par rapport aux années passées, avec environ 250 visites de moins par jour à l’échelle de la province, et des baisses similaires à Montréal et dans la région environnante. Cependant, cette chute n’est pas suffisante pour alléger la pression sur les services, surtout avec l’augmentation des cas complexes nécessitant des soins prolongés.

### Un Appel à la Responsabilité Collective

Les autorités sanitaires locales rappellent l’importance de privilégier les services comme le 811 pour les préoccupations de santé qui ne relèvent pas de l’urgence. Ce service peut orienter les citoyens vers des ressources appropriées telles que les cliniques ou les soins infirmiers, évitant ainsi une surcharge inutile des urgences. Néanmoins, il est primordial que chaque individu se sente libre de se rendre à l’urgence si une situation de santé apparait sérieuse.

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Cette période de forte tension dans le système de santé québécois souligne l’importance d’un usage éclairé et responsable des services d’urgence, tant pour les patients que pour les professionnels de la santé.