Le travail invisible : une réalité à reconnaître
### Un appel à la reconnaissance
Le travail invisible, majoritairement effectué au sein des foyers, englobe des tâches souvent négligées qui sont essentielles pour le bien-être des familles. Parmi ces activités, on retrouve la prise en charge des enfants, l’entretien des maisons et l’organisation des tâches quotidiennes. Liane Loignon, présidente d’une organisation qui milite pour la reconnaissance de ce type de travail, souligne l’importance de ce travail non rémunéré. Elle insiste sur le fait que son effondrement pourrait gravement impacter la structure familiale et, par extension, la société dans son ensemble.
### L’absence de reconnaissance officielle
Depuis plus de deux décennies, diverses organisations, notamment celles réunies sous l’égide de l’Association féministe d’éducation et d’action sociale, s’efforcent d’obtenir une reconnaissance formelle de ce travail. Ce travail, souvent réalisé par des mères ou proches aidants, est effectué par altruisme ou responsabilité, mais il n’en demeure pas moins une contribution significative à l’économie. Pourtant, cette forme de travail reste largement ignorée par les législateurs, laissant de nombreuses personnes se sentir dévalorisées et invisibles dans leur contribution à la société.
### La valeur économique du travail non rémunéré
Des données statistiques mettent en lumière l’importance de ce travail invisible. Selon une estimation de Statistique Canada, il représente entre 25 et 37 % du Produit Intérieur Brut (PIB) du pays, soit une valeur variant entre 580 et 860 milliards de dollars. Ce chiffre révèle non seulement l’ampleur des efforts fournis par les ménages, mais aussi une lacune dans la façon dont nous valorisons et comptabilisons ces contributions essentielles à l’économie.
### Une journée pour honorer ce travail
Face à cette réalité, l’organisation demande que le premier mardi du mois d’avril soit proclamé Journée nationale du travail non rémunéré. Cette initiative viserait à sensibiliser le grand public et à inciter les gouvernements à intégrer cette dimension dans leur évaluation économique. De plus, les revendications incluent la nécessité de comptabiliser régulièrement la valeur de ce travail invisible dans les chiffres du PIB, au moins tous les cinq ans, afin de donner aux personnes engagées dans ces tâches une visibilité et une reconnaissance méritées.
### Un changement nécessaire
La reconnaissance de ce travail invisible pourrait amener des changements significatifs dans les politiques fiscales et sociales. Valoriser ces contributions protegerait non seulement ceux qui œuvrent au sein des foyers, mais contribuerait également à une revalorisation des rôles traditionnels dans la société. Parmi les actions envisagées, on évoque l’importance d’augmenter la sensibilisation et l’éducation sur cette thématique, afin de changer les mentalités et de reconnaître l’impact positif de ces efforts invisibles sur la société.
### Une invitation à rejoindre le mouvement
Les personnes qui sont sensibles à cette cause ou qui souhaitent soutenir les initiatives liées à la reconnaissance du travail non rémunéré sont invitées à s’engager. Elles peuvent entrer en contact avec des organisations locales qui militent pour cette cause afin de contribuer à un mouvement qui vise à apporter une visibilité à un aspect trop longtemps ignoré de notre quotidien.