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Temps supplémentaire des cols bleus : Marchand assure que ce n’est pas un « bar ouvert », mais autrement.

Le maire de Québec, Bruno Marchand, a récemment exprimé ses préoccupations concernant l’utilisation de temps supplémentaire par les employés de la Ville, en particulier les cols bleus. Alors que le coût du temps supplémentaire a atteint 8,4 millions de dollars en 2024, il conteste l’idée d’un « bar ouvert », en soulignant que des heures supplémentaires peuvent parfois être inévitables.

### Une gestion stricte du temps supplémentaire

Marchand insiste sur l’importance de réduire au minimum les heures supplémentaires, tout en reconnaissant que dans certaines situations, cela peut s’avérer nécessaire. Selon lui, ces heures additionnelles ne devraient pas être perçues comme un droit automatique, mais plutôt comme une réponse à des urgences imprévues, telles que les interventions liées au déneigement ou aux infrastructures de la ville. Les employés, explique-t-il, sont rémunérés en fonction des services qu’ils fournissent, ce qui inclut souvent de longues heures de travail en cas de besoin.

### L’équilibre entre besoin et efficacité

Concernant les suggestions d’embauche supplémentaire avancées par le syndicat, le maire reste sceptique. Il souligne qu’avoir des employés disponibles pour des urgences ne garantit pas une efficacité optimale, surtout dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. Marchand affirme qu’attendre passivement que des crises surviennent n’est pas une solution productive. Toutefois, il reste ouvert à explorer des idées pour améliorer l’organisation du travail lors des négociations en cours avec les représentants syndicaux.

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### Réactions de l’opposition

Les chiffres révélés par la dépense en temps supplémentaire ont suscité des réactions fortes de la part de l’opposition. Alicia Despins, représentante de la conseillère municipale, a évoqué des interrogations concernant les raisons derrière cette hausse spectaculaire des heures supplémentaires. Elle appelle à une analyse approfondie pour identifier les causes fondamentales, afin de mieux orienter les négociations avec le syndicat et d’améliorer les processus existants.

### Des critiques sur la gestion actuelle

L’équipe prioritaire de Québec a également exprimé des préoccupations, questionnant la capacité de l’administration municipale à anticiper et gérer efficacement la situation. Selon eux, ces éléments sont le reflet de tensions croissantes entre la Ville et les cols bleus dans le cadre des négociations. Ils remettent en question la vision de gestion des ressources humaines de l’administration et s’interrogent sur les décisions qui pourraient mener à des dépenses si élevées en temps supplémentaire.

### Perspectives pour l’avenir des négociations

Dans le cadre des négociations avec les employés, Bruno Marchand assure qu’il écoutera les propositions du syndicat et prendra en compte leurs préoccupations. Toutefois, il est clair que tout retour à une situation où le temps supplémentaire serait inexistant semble improbable. Un dialogue ouvert sera essentiel pour trouver des solutions équilibrées qui bénéficieront aux employés tout en répondant aux besoins opérationnels de la Ville.

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