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Un ancien Premier ministre du Québec estime qu’il est crucial de former 800 000 travailleurs pour les carrières de demain.

La montée de l’intelligence artificielle soulève d’importantes questions sur l’avenir de l’emploi au Québec. L’ancien premier ministre Pierre Marc Johnson insiste sur le fait qu’il est urgent de requalifier les travailleurs pour les préparer à des métiers qui seront modifiés par les avancées technologiques. Avec près de 810 000 postes à risque dans la province, il est essentiel d’agir rapidement pour atténuer les conséquences du changement technologique.

Un appel à l’action pour la requalification des travailleurs

Pierre Marc Johnson, âgé de 78 ans, souligne une réalité préoccupante : nombre de travailleurs québécois risquent de perdre leur emploi à cause de l’automatisation. Selon l’Institut du Québec, cette transformation pourrait toucher des secteurs variés tels que la vente au détail et l’industrie manufacturière, où jusqu’à 59 % des employés se disent vulnérables à des pertes d’emplois dues à la numérisation. La requalification des travailleurs devient une nécessité pour éviter un accroissement du chômage et un besoin accru de soutien social.

Les métiers en péril et la montée des robots

Des professions traditionnellement occupées par des humains, comme caissiers et serveurs, sont particulièrement touchées. Les systèmes automatisés et les logiciels d’IA sont désormais capables de remplacer beaucoup de ces tâches. Johnson appelle à une réponse proactive, affirmant qu’il est crucial d’inclure les entreprises privées dans la recherche de solutions, plutôt que de tout transférer à l’État. Ce changement de mentalité est nécessaire pour favoriser l’innovation et la productivité.

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Le rôle des PME dans la transition vers l’IA

Pour faire face aux défis posés par l’IA, certaines petites et moyennes entreprises, comme illuxi, se positionnent comme des acteurs de changement. Cette entreprise, dans laquelle Johnson est impliqué, a récemment investi un million de dollars dans un projet de requalification des travailleurs, axé sur l’élaboration de formations spécialisées. En se basant sur des données réelles, illuxi souhaite aider les travailleurs à acquérir de nouvelles compétences en adéquation avec les exigences du marché de l’emploi actuel.

Perception des jeunes face à l’IA et à l’avenir professionnel

Les jeunes, futurs travailleurs du Québec, expriment des sentiments ambivalents face à l’IA. Alors que certains voient des opportunités s’ouvrir dans la recherche et dans la technologie, d’autres craignent pour leurs perspectives d’emploi. Des étudiants en sciences ou en informatique soulignent que ceux qui ne se familiarisent pas avec ces outils seront en désavantage sur le marché du travail. La formation devient ainsi un impératif pour garantir leur avenir dans une économie en pleine évolution.

Le rôle déterminant de l’éducation dans l’ère numérique

Les établissements d’enseignement, tels que le Collège de Bois-de-Boulogne et le Collège John Abbott, jouent un rôle clé dans cette transition. En développant des programmes de formation adaptatifs, ces institutions préparent les étudiants à naviguer dans un monde où l’IA sera omniprésente. L’accent est mis sur la reconnaissance des compétences afin de s’assurer que chacun puisse suivre le rythme des changements technologiques.

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Les conséquences pour l’industrie créative

L’impact de l’IA s’étend également aux secteurs créatifs comme le design graphique, où certains estiment que les studios peuvent devenir obsolètes en raison de l’efficacité des outils d’IA. Les jeunes professionnels de ce domaine commencent à anticiper des changements profonds, où la créativité humaine devra se démarquer de l’automatisation.

Statistiques sur l’emploi au Québec

Actuellement, le marché de l’emploi québécois se caractérise par un nombre de postes vacants d’environ 121 300, dont plus de 61 000 à temps plein. Les secteurs où moins d’un diplôme secondaire est requis comprennent un nombre significatif d’emplois, mais ces postes pourraient être remis en question par l’automatisation. Les données du quatrième trimestre de 2024 montrent une réalité contrastée, où l’adéquation entre les compétences des travailleurs et les besoins du marché devient cruciale.

Les enjeux liés à l’intelligence artificielle ne sont pas qu’une question de technologie, mais portent également sur le bien-être et la sécurité des travailleurs. La nécessité d’une requalification adéquate apparaît comme une réponse essentielle aux défis contemporains.