Les écoles pour enfants en situation de handicap doivent être considérées comme des services essentiels
Un expert en éducation a exprimé son avis selon lequel les établissements scolaires dédiés aux enfants souffrant de handicaps doivent être classés en tant que services essentiels, notamment en période de grève. Cette position a été formulée dans le cadre de l’examen du projet de loi 89, qui vise à atténuer les conséquences négatives des conflits de travail sur différents secteurs au Québec.
Des conséquences graves sur l’apprentissage des jeunes
Le Dr Égide Royer, psychologue et spécialiste de la réussite scolaire, a souligné les risques accrus de régression chez les jeunes handicapés lors d’arrêts prolongés de services. Selon lui, ces enfants — qu’ils soient atteints d’un handicap physique, mental ou en difficulté d’apprentissage — sont particulièrement vulnérables face à un arrêt de leur routine éducative. Cette rupture peut entraîner une perte d’acquis significatifs, comme des progrès dans l’apprentissage de la propreté ou de la lecture.
Une recommandation ciblée pour les écoles spécialisées
Lors de sa présentation, le Dr Royer a clairement indiqué qu’il n’est pas question d’étendre cette classification à tous les services destinés aux enfants handicapés. Il préconise plutôt de concentrer les efforts sur les écoles spécialisées, où environ 7000 jeunes bénéficient d’un encadrement adapté. Celles-ci, bien qu’étant des institutions privées, reçoivent des subventions de l’État et jouent un rôle crucial pour une partie des élèves ayant des besoins éducatifs particuliers.
La distinction entre écoles spécialisées et classes ordinaires
Il s’est également montré sceptique quant à la possibilité d’inclure les services éducatifs offerts aux enfants handicapés dans les écoles régulières au sein de cette liste de services essentiels. Selon lui, le stress et les complications que cela pourrait engendrer — notamment en raison de la nécessité de passer des lignes de piquetage — créent un environnement difficile pour les enfants lourdement handicapés.
Des demandes répétées pour un traitement spécial
Le professeur Royer a rappelé que des associations comme la Coalition des parents d’enfants à besoins particuliers avaient déjà demandé que ces établissements spécialisés bénéficient d’une protection lors des grèves, notamment lors de la crise éducative récente. Afin de garantir la continuité des services pour ces jeunes, il a également évoqué les recommandations émises par un comité d’experts durant la pandémie. Ce groupe, dont il faisait partie, avait suggéré que les écoles spécialisées soient les dernières à fermer et les premières à rouvrir.
L’importance de la stabilité éducative
Assurer la continuité des services dans ces écoles est essentiel pour maintenir les acquis des élèves handicapés. L’absence prolongée d’éducation adaptée peut avoir des effets durables sur leur développement, d’où l’urgence d’intégrer ce sujet dans les discussions entourant les conflits de travail. Les conséquences pour ces enfants peuvent être désastreuses, et il est donc crucial d’envisager des solutions qui préservent leurs droits à une éducation appropriée même en période de turbulence sociale.