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Voici les principaux éléments du budget du Québec.

Le budget du Québec pour l’année financière 2025-2026 a été annoncé, révélant des prévisions économiques cruciales et des intentions gouvernementales importantes.

### Un déficit record

Pour l’année 2025-2026, le gouvernement prévoit un déficit de 13,6 milliards de dollars, ce qui constitue un nouveau record dans l’histoire budgétaire du Québec. En revanche, le déficit pour l’année précédente, initialement estimé à 11 milliards, a été révisé à 10,4 milliards, un ajustement positif pour l’État.

### Vers un retour à l’équilibre budgétaire

Le gouvernement maintient son engagement en faveur d’un retour à l’équilibre budgétaire. Les prévisions établissent que le déficit devrait normalement être réduit à 9,5 milliards en 2026-2027, à 5,7 milliards en 2027-2028, et à 1,5 milliard en 2028-2029, avec un objectif de rétablissement d’un équilibre budgétaire d’ici 2029-2030.

### Scénarios économiques face à l’incertitude

Face à la guerre commerciale en cours avec les États-Unis, le ministre des Finances a élaboré son budget sur la base d’une hypothèse optimiste. Il table sur une réduction des droits de douane à 10 % pour une période de deux ans, impactant le produit intérieur brut (PIB) d’environ 0,7 point et conduisant à la perte de 25 000 emplois. Dans ce contexte, le Québec pourrait connaître une croissance de 1,1 % en 2025 et de 1,4 % en 2026.

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Cependant, le gouvernement considère également deux scénarios alternatifs. Si les droits de douane demeurent à 25 % pendant deux ans, le Québec devrait faire face à une récession, avec un recul de 0,1 % du PIB en 2025, suivi d’une timide croissance de 0,5 % en 2026. À l’inverse, un scénario plus favorable, caractérisé par une résolution rapide des litiges commerciaux, pourrait engendrer une croissance du PIB de 1,8 % en 2025, suivie de 2,0 % en 2026.

### Investissement dans les infrastructures

Le gouvernement a décidé d’augmenter son Plan québécois des infrastructures de 11 milliards de dollars, soit 7 %, portant le total à 164 milliards sur une décennie. Pour stimuler l’économie et accélérer les projets, les investissements annuels passeront à 19 milliards en moyenne durant les trois prochaines années.

### Réactivation du programme Roulez vert

Le programme Roulez vert, qui soutient l’acquisition de véhicules électriques et hybrides rechargeables, sera relancé à compter du 1er avril. Les nouveaux montants de rabais s’élèveront à 4 000 $ pour les véhicules entièrement électriques et 2 000 $ pour les hybrides rechargeables, tant neufs que d’occasion, contribuant ainsi à l’électrification des transports.

Néanmoins, une contribution annuelle sera demandée aux propriétaires de véhicules électriques, s’élevant à 125 $ (62,50 $ pour les hybrides), afin de compenser leur non-contribution par le biais de la taxe sur le carburant, indispensable au financement des infrastructures routières et du transport public.

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### Augmentation des dépenses publiques

Les dépenses de programmes verront une hausse de 2 % pour l’année 2025-2026, avec des augmentations plus marquées dans les secteurs de la santé (3,3 %) et de l’éducation (2,9 %). Ces gains n’incluent cependant pas les investissements dans les infrastructures.

### Renforcement du soutien à l’innovation

Pour soutenir l’innovation, le gouvernement a choisi d’abolir huit mesures existantes au profit d’un Crédit d’impôt pour la recherche, l’innovation et la commercialisation (CRIC). Cette réforme vise à remédier à la baisse observée de l’activité en recherche et développement au sein des entreprises.

### Suppression du bouclier fiscal

La décision d’éliminer le « bouclier fiscal », qui offrait une compensation pour certaines pertes de revenus liés à des hausses salariales, affectera 140 000 bénéficiaires. En moyenne, ceux-ci verront leur revenu annuel diminuer de 244 $. Pour l’État, cette mesure représente une économie de 138,8 millions de dollars sur une période de quatre ans.