Des travailleurs d’Amazon organisent une manifestation à Québec
Des revendications urgentes des employés d’Amazon
Lors de la pause déjeuner, des travailleurs syndiqués d’Amazon de Laval se sont rassemblés au Château Frontenac. Ils étaient présents pour interpeller le ministre du Travail, Jean Boulet, afin d’obtenir des réponses à leurs préoccupations concernant leur emploi et leurs conditions de travail. Le syndicat représentant ces travailleurs, affilié à la CSN, a précisé qu’ils souhaitaient faire entendre leurs voix face à la situation alarmante des licenciements.
Un moment de mobilisation au congrès
Durant environ vingt minutes, les manifestants ont exprimé leurs préoccupations à l’intérieur d’un congrès organisé par la Corporation. Leur action a conduit à une rencontre avec le ministre Boulet. L’issue de celle-ci a été qualifiée d’insatisfaisante par les porte-paroles des travailleurs, qui ont ressenti une réponse timide de la part du ministre. Ce dernier a suggéré aux syndicalistes de porter leurs demandes devant les tribunaux, plutôt que d’agir politiquement contre la multinationale.
Appel à l’action gouvernementale
Les travailleurs, participant à la campagne « Ici, on boycotte Amazon », espéraient influencer le gouvernement pour qu’il prenne des mesures législatives spécifiques à l’égard d’Amazon, dans le but de sanctionner la multinationale pour ses agissements. Le syndicat a également exprimé son mécontentement face au silence apparent du gouvernement Legault concernant les travailleurs récemment licenciés, un sujet qu’ils jugent essentiel.
Une situation qui suscite des interrogations
Félix Trudeau, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Amazon Laval, a souligné l’absurdité de l’indifférence du gouvernement face à l’éviction de plus de 4700 employés. Les travailleurs avaient pour objectif de faire pression sur le ministre Boulet pour qu’il s’engage publiquement à demander la réouverture des entrepôts d’Amazon, fermés depuis l’annonce des licenciements en janvier.
Les conséquences de la décision d’Amazon
La fermeture des entrepôts annoncée par Amazon a provoqué le licenciement de près de 2000 travailleurs permanents, sans compter les employés de sous-traitants, portant le total à plus de 4500 employés touchés. Ce chiffre alarmant illustre l’impact considérable de cette décision sur l’emploi dans la région.
Allégations de pratiques anti-syndicales
Le syndicat a affirmé qu’Amazon cherchait à mettre un terme à la première convention collective en Amérique du Nord, une démarche qui constitue une menace pour les efforts de syndicalisation dans le secteur. Malgré ces accusations, Amazon a réfuté les allégations, prétendant que sa décision était motivée par le besoin d’assurer des services de qualité et efficaces à sa clientèle.
Une confiance ébranlée envers l’entreprise
Les mots d’Amazon n’ont pas convaincu les manifestants, ni même Ruba Ghazal, co-porte-parole de Québec solidaire, qui a dénoncé les pratiques de l’entreprise. Elle a rappelé que la création d’un syndicat chez Amazon avait surgi après l’enregistrement de nombreuses blessures parmi les employés. Les travailleurs, en quête de meilleures conditions de travail, affirment avoir été renvoyés en conséquence de leurs revendications légitimes.
Les préoccupations des travailleurs prennent de l’ampleur
La lutte des travailleurs d’Amazon à Laval souligne une problématique plus vaste liée aux droits des employés dans les grandes multinationales. Leurs préoccupations mettent en lumière les défis permanents auxquels les travailleurs doivent faire face, ainsi que l’importance de l’action syndicale pour défendre leurs droits. La situation actuelle appelle à une réflexion sur la responsabilité des entreprises envers leurs employés et la nécessité de protéger leurs intérêts.